Préapprentissage d’intégration
Avec ce projet, tout le monde y gagne
abi. Madame Aardalsbakke, depuis l’été 2018, les réfugiés détenant un permis F ou B ont pu effectuer un préapprentissage d’intégration d’un an dans des garages zurichois. Quel bilan tirez-vous de cette première année ?
Melanie Aardalsbakke l’Office de l’enseignement secondaire du 2e degré et de la formation professionnelle du canton de Zurich : La première année pilote dans le canton de Zurich s’est très bien déroulée, grâce notamment aux expériences acquises dans le domaine de la logistique au cours des années pré-pilotes 2016 et 2017. En 2018, 110 participants au total ont entamé un préapprentissage d’intégration dans le canton de Zurich, dont six dans le secteur automobile. Nous tirons un bilan positif de cette première année.
Quels retours recevez-vous des garagistes impliqués ?
Jusqu’ici, ils sont très bons. L’automobile est l’un des domaines professionnels préférés des potentiels participants. Les six garages qui ont proposé une place de formation en 2018 ont ainsi fait de bonnes expériences. La motivation des participants est souvent mentionnée.
L’objectif majeur est que les participants passent à un apprentissage normal après un an. Combien d’entre eux ont-ils trouvé une solution de raccordement ? Ont-ils la possibilité de rester dans la même entreprise ?
Les participants de la classe automobile ont tous décroché un contrat d’apprentissage : trois en tant que praticiens en pneumatiques AFP, un en tant qu’assistant en maintenance d’automobiles AFP et l’un d’entre eux peut accéder à un apprentissage de mécanicien en maintenance d’automobiles CFC sur trois ans. Actuellement, l’un des participants ne sait pas encore s’il commencera un apprentissage d’assistant ou de mécanicien en maintenance d’automobiles. La majorité des participants passeront à un apprentissage, presque tous dans la même entreprise.
Que va-t-il advenir de ceux qui n’ont pas décroché d’apprentissage ?
Les raisons sont individuelles et il n’y pas de solution commune. Certains participants doivent améliorer leur allemand. Pour eux, une solution de raccordement serait, par exemple, d’effectuer une année de stage dans la même entreprise tout en suivant des cours intensifs de langue, avec pour objectif de commencer un apprentissage l’année scolaire suivante. D’autres participants ne peuvent pas effectuer leur apprentissage dans l’entreprise où ils ont fait leur préapprentissage, mais ils postulent auprès d’autres entreprises et certains d’entre eux ont déjà signé un contrat d’apprentissage. Dans certains cas, les participants ne peuvent pas se lancer dans un apprentissage pour des raisons familiales ou de santé et ont cherché une place de travail. Ils pourront obtenir leur diplôme professionnel ultérieurement.
Les métiers automobiles seront également proposés dans les cantons de Soleure et du Valais. Êtes-vous en contact avec les représentants de ces cantons et échangez-vous avec eux ? Quels sont les retours de ces cantons ?
Nous sommes en contact avec d’autres cantons participant au projet pilote. Dans le canton de Soleure, le projet pilote s’est également bien déroulé et les retours sont très positifs. Dès l’année scolaire 2019/20, les métiers automobiles seront également proposés dans le canton de Lucerne.
L'interview complète est disponible chez Autoinside 07-08/19.
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