Essai de filtre à particules diesel
Les garagistes, la branche et l'UPSA travaillent ainsi à des solutions
24 août 2023 agvs-upsa.ch – Le contrôle plus rigoureux des émissions de particules diesel pose plusieurs problèmes aux garagistes. Le garage Hediger SA de Sion les résout, tout en évitant de ne penser qu’à ses propres intérêts. Il permet en effet à d’autres garagistes d’utiliser son appareil mesurant le nombre de particules. En outre, nous mettons ici également en lumière les thèmes des retards de livraison des appareils de contrôle et des filtres et la manière dont l'UPSA fait avancer une solution au niveau politique.
Le chef d'atelier Steve Guidi tient la sonde de l'appareil de mesure. D'autres garagistes de la région peuvent également utiliser l'appareil. Les photos : Médias de l'UPSA
Mig. Steve Guidi n’est pas le seul chef d’atelier à Sion (VS) à utiliser le nouvel appareil de mesure des particules diesel. Depuis sa livraison au terme de quatre mois (voir l’encadré), les autres garagistes peuvent en effet s’inscrire par téléphone auprès du garage Hediger SA pour se servir de l’appareil facile à utiliser pour leur clientèle. Avant toute utilisation, il faut toutefois prévoir une phase de préchauffage et d’étalonnage. « En permettant à nos confrères d’utiliser notre appareil, nous facilitons leur travail et amortissons notre investissement », explique Charles-Albert Hediger, président de la section Valais et membre du comité central de l’UPSA. Le garage Hediger facture un forfait équitable.
Depuis le 1er janvier 2023, le CVM applique la méthode de mesure plus stricte pour vérifier les émissions de particules diesel. Ce n’est pas un hasard si le garage Hediger SA a réagi rapidement à cette évolution et commandé un nouveau compteur de particules. La branche automobile est habituée à relever de nouveaux défis, déclare Charles-Albert Hediger. Deuxièmement, il importe que le garagiste soit bien informé. Les changements ne surprendront alors personne. M. Hediger attire l’attention sur les différents canaux d’information et sur les formations continues que l’UPSA met à la disposition de ses membres.
Depuis 1963, le Garage Hediger SA est un agent Mercedes-Benz.
Partage des appareils d’essai
Fondé en 1919, le garage Hediger SA s’est adapté au fil des ans. Charles-Albert Hediger emmène l’entreprise de son grand-père vers l’avenir et peut compter sur le soutien de ses sœurs Fabienne Hediger et Carine Udrisard Hediger. Ce n’est pas la première fois que la concession Mercedes-Benz et Smart met ses appareils à la disposition d’autres garagistes. Par exemple, tous les garages de la région ne disposent pas d’ordinateurs de contrôle d’essieux sophistiqués. « Nous sommes ouverts à tous nos collègues valaisans », déclare Charles-Albert Hediger, et d’ajouter : « En tant que président de la section valaisanne et membre du comité central, il est de mon devoir d’entretenir des relations cordiales avec nos membres et de promouvoir la coopération chaque fois que cela est possible. »
Hediger SA n’est pas le seul garage à proposer son appareil de contrôle à d’autres. Markus Peter, responsable Technique & Environnement à l’UPSA, a connaissance d’autres exemples dans toute la Suisse. « C’est aussi intéressant pour acquérir de l’expérience sans investir 8000 à 11 000 francs. Tout dépend bien sûr du nombre de véhicules équipés d’un filtre à particules diesel qui passent », explique M. Peter. Ceux qui doivent effectuer plusieurs mesures par jour à l’extérieur songeront sans doute bientôt à acheter leur propre appareil.
Jusqu’à 20 % ne sont pas conformes
D’après les retours que Markus Peter a enregistrés ces derniers mois, 10 à 20 % des filtres à particules diesel ne sont plus conformes. Charles-Albert Hediger le confirme : « Un véhicule sur cinq que nous préparons pour le CVM a des problèmes. » Dans son atelier de Sion, toutes les voitures reprises des clients qui achètent une voiture neuve sont également contrôlées. « Pour déterminer la valeur de reprise, nous devons savoir si le véhicule est conforme aux prescriptions », explique-t-il. Le jeu en vaut la chandelle pour Hediger SA, car le service des automobiles du canton du Valais contrôle systématiquement les émissions de particules diesel. Dans d’autres cantons, les contrôles sont aléatoires. M. Hediger résume la situation en ces termes : « Des véhicules qui ne pourraient plus être immatriculés dans un canton risqueraient de passer le CVM dans un autre canton. » La clientèle ne comprend naturellement pas cette différence de traitement. En outre, le témoin de contrôle du véhicule n’indique généralement pas l’augmentation des émissions.
Fait bouger les choses au niveau politique : renforcement des mesures des gaz d'échappement et thématique des filtres à particules.
Markus Peter cite un exemple bernois. Un garage a également contrôlé le filtre à particules diesel dans le cadre d’une préparation au CVM. Le garagiste a alors informé le client des valeurs mesurées et des émissions de particules nettement trop élevées et lui a proposé de remplacer le filtre. Le client a refusé pour des raisons financières, voulant d’abord attendre le résultat du CVM. Le remplacement du filtre à particules est surprenant et coûteux pour la clientèle. Il coûte généralement entre 3000 et 5000 francs », explique M. Peter. La voiture a finalement passé le CVM, mais la relation de confiance entre le garagiste et son client aurait pu en souffrir. « Dans cet exemple, il était essentiel que le garagiste communique correctement et ne remplace pas le filtre lui-même sans l’accord du client », ajoute M. Peter. De telles situations se reproduiront tant que les services des automobiles peuvent travailler différemment d’un canton à l’autre. C’est pourquoi l’UPSA a préparé une intervention politique (voir l’article ci-dessous). Jusqu’à ce que la clarté règne, M. Peter souligne les avantages du système actuel : « Le garagiste garantit que les véhicules circulent aussi proprement que possible. De nombreux garagistes l’ont compris et appliquent régulièrement le nouveau principe de mesure, que ce soit avec leur propre appareil ou avec celui d’un autre garagiste. »
Le client veut être informé
Il importe aussi à Charles-Albert Hediger de communiquer correctement. Il faut expliquer aux clients que la procédure de contrôle a changé. Le remplacement d’un filtre relève de la maintenance d’une vieille voiture ou d’une voiture dont le kilométrage est élevé. « En fin de compte, il s’agit de la qualité de l’air que nous respirons », déclare le membre du comité central de l’UPSA. Afin d’informer suffisamment la clientèle, l’UPSA fournit un modèle de lettre d’information aux garagistes. En outre, un tableau Excel simple permet de calculer le coût ou le prix d’une mesure du nombre de particules. Ces deux outils ont été proposés par les membres de l’UPSA eux-mêmes lors d’entretiens avec les cinq conseillers à la clientèle de l’association et au sein de la commission de l’UPSA chargée du service, de la technique et de l’environnement. « Nos conseillers à la clientèle me font maintenant également part de retours positifs. Le tableau Excel et le modèle de lettre d’information sont utiles », poursuit Markus Peter.
Charles-Albert Hediger se félicite de la manière dont la branche automobile gère la situation. Il est particulièrement ravi que plusieurs garages dans différentes régions du pays mettent leur appareil de mesure à la disposition de confrères et qu’ils s’abstiennent de pratiquer la politique du chacun pour soi. « C’est une attitude que l’UPSA veut et doit continuer à promouvoir », déclare-t-il. De son point de vue, le monde de l’automobile dispose de suffisamment de place pour tous les professionnels, « du petit garage sans marque aux grandes concessions. »
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Le chef d'atelier Steve Guidi tient la sonde de l'appareil de mesure. D'autres garagistes de la région peuvent également utiliser l'appareil. Les photos : Médias de l'UPSA
Mig. Steve Guidi n’est pas le seul chef d’atelier à Sion (VS) à utiliser le nouvel appareil de mesure des particules diesel. Depuis sa livraison au terme de quatre mois (voir l’encadré), les autres garagistes peuvent en effet s’inscrire par téléphone auprès du garage Hediger SA pour se servir de l’appareil facile à utiliser pour leur clientèle. Avant toute utilisation, il faut toutefois prévoir une phase de préchauffage et d’étalonnage. « En permettant à nos confrères d’utiliser notre appareil, nous facilitons leur travail et amortissons notre investissement », explique Charles-Albert Hediger, président de la section Valais et membre du comité central de l’UPSA. Le garage Hediger facture un forfait équitable.
Depuis le 1er janvier 2023, le CVM applique la méthode de mesure plus stricte pour vérifier les émissions de particules diesel. Ce n’est pas un hasard si le garage Hediger SA a réagi rapidement à cette évolution et commandé un nouveau compteur de particules. La branche automobile est habituée à relever de nouveaux défis, déclare Charles-Albert Hediger. Deuxièmement, il importe que le garagiste soit bien informé. Les changements ne surprendront alors personne. M. Hediger attire l’attention sur les différents canaux d’information et sur les formations continues que l’UPSA met à la disposition de ses membres.
Depuis 1963, le Garage Hediger SA est un agent Mercedes-Benz.
Partage des appareils d’essai
Fondé en 1919, le garage Hediger SA s’est adapté au fil des ans. Charles-Albert Hediger emmène l’entreprise de son grand-père vers l’avenir et peut compter sur le soutien de ses sœurs Fabienne Hediger et Carine Udrisard Hediger. Ce n’est pas la première fois que la concession Mercedes-Benz et Smart met ses appareils à la disposition d’autres garagistes. Par exemple, tous les garages de la région ne disposent pas d’ordinateurs de contrôle d’essieux sophistiqués. « Nous sommes ouverts à tous nos collègues valaisans », déclare Charles-Albert Hediger, et d’ajouter : « En tant que président de la section valaisanne et membre du comité central, il est de mon devoir d’entretenir des relations cordiales avec nos membres et de promouvoir la coopération chaque fois que cela est possible. »
Hediger SA n’est pas le seul garage à proposer son appareil de contrôle à d’autres. Markus Peter, responsable Technique & Environnement à l’UPSA, a connaissance d’autres exemples dans toute la Suisse. « C’est aussi intéressant pour acquérir de l’expérience sans investir 8000 à 11 000 francs. Tout dépend bien sûr du nombre de véhicules équipés d’un filtre à particules diesel qui passent », explique M. Peter. Ceux qui doivent effectuer plusieurs mesures par jour à l’extérieur songeront sans doute bientôt à acheter leur propre appareil.
Jusqu’à 20 % ne sont pas conformes
D’après les retours que Markus Peter a enregistrés ces derniers mois, 10 à 20 % des filtres à particules diesel ne sont plus conformes. Charles-Albert Hediger le confirme : « Un véhicule sur cinq que nous préparons pour le CVM a des problèmes. » Dans son atelier de Sion, toutes les voitures reprises des clients qui achètent une voiture neuve sont également contrôlées. « Pour déterminer la valeur de reprise, nous devons savoir si le véhicule est conforme aux prescriptions », explique-t-il. Le jeu en vaut la chandelle pour Hediger SA, car le service des automobiles du canton du Valais contrôle systématiquement les émissions de particules diesel. Dans d’autres cantons, les contrôles sont aléatoires. M. Hediger résume la situation en ces termes : « Des véhicules qui ne pourraient plus être immatriculés dans un canton risqueraient de passer le CVM dans un autre canton. » La clientèle ne comprend naturellement pas cette différence de traitement. En outre, le témoin de contrôle du véhicule n’indique généralement pas l’augmentation des émissions.
Fait bouger les choses au niveau politique : renforcement des mesures des gaz d'échappement et thématique des filtres à particules.
Markus Peter cite un exemple bernois. Un garage a également contrôlé le filtre à particules diesel dans le cadre d’une préparation au CVM. Le garagiste a alors informé le client des valeurs mesurées et des émissions de particules nettement trop élevées et lui a proposé de remplacer le filtre. Le client a refusé pour des raisons financières, voulant d’abord attendre le résultat du CVM. Le remplacement du filtre à particules est surprenant et coûteux pour la clientèle. Il coûte généralement entre 3000 et 5000 francs », explique M. Peter. La voiture a finalement passé le CVM, mais la relation de confiance entre le garagiste et son client aurait pu en souffrir. « Dans cet exemple, il était essentiel que le garagiste communique correctement et ne remplace pas le filtre lui-même sans l’accord du client », ajoute M. Peter. De telles situations se reproduiront tant que les services des automobiles peuvent travailler différemment d’un canton à l’autre. C’est pourquoi l’UPSA a préparé une intervention politique (voir l’article ci-dessous). Jusqu’à ce que la clarté règne, M. Peter souligne les avantages du système actuel : « Le garagiste garantit que les véhicules circulent aussi proprement que possible. De nombreux garagistes l’ont compris et appliquent régulièrement le nouveau principe de mesure, que ce soit avec leur propre appareil ou avec celui d’un autre garagiste. »
« Dans la branche automobile, il y a assez de place pour tout le monde. Nous encourageons la collaboration ».
Charles-Albert Hediger, membre du comité central de l'UPSA et président de la section valaisanne de l'UPSA
Le client veut être informé
Il importe aussi à Charles-Albert Hediger de communiquer correctement. Il faut expliquer aux clients que la procédure de contrôle a changé. Le remplacement d’un filtre relève de la maintenance d’une vieille voiture ou d’une voiture dont le kilométrage est élevé. « En fin de compte, il s’agit de la qualité de l’air que nous respirons », déclare le membre du comité central de l’UPSA. Afin d’informer suffisamment la clientèle, l’UPSA fournit un modèle de lettre d’information aux garagistes. En outre, un tableau Excel simple permet de calculer le coût ou le prix d’une mesure du nombre de particules. Ces deux outils ont été proposés par les membres de l’UPSA eux-mêmes lors d’entretiens avec les cinq conseillers à la clientèle de l’association et au sein de la commission de l’UPSA chargée du service, de la technique et de l’environnement. « Nos conseillers à la clientèle me font maintenant également part de retours positifs. Le tableau Excel et le modèle de lettre d’information sont utiles », poursuit Markus Peter.
Charles-Albert Hediger se félicite de la manière dont la branche automobile gère la situation. Il est particulièrement ravi que plusieurs garages dans différentes régions du pays mettent leur appareil de mesure à la disposition de confrères et qu’ils s’abstiennent de pratiquer la politique du chacun pour soi. « C’est une attitude que l’UPSA veut et doit continuer à promouvoir », déclare-t-il. De son point de vue, le monde de l’automobile dispose de suffisamment de place pour tous les professionnels, « du petit garage sans marque aux grandes concessions. »
Retards de livraison
Les appareils mesurant le nombre de particules diesel auxquels s’intéressent les garagistes et qui sont homologués pour les mesures officielles en Suisse peuvent subir des retards de livraison. Charles-Albert Hediger rapporte qu’il a attendu quatre mois, car les fabricants doivent d’abord envoyer chaque appareil à l’Institut fédéral de métrologie (Metas), qui les étalonne. Le Metas a déjà réagi en augmentant ses capacités, ce qui s’avère également important pour le réétalonnage. Dans l’état actuel des choses, celui-ci, qui doit être réalisé une fois par an, a lieu au Metas. Les directives correspondantes sont toutefois en cours de révision. Il est donc possible que la situation change d’ici à l’échéance du premier réétalonnage.
Il en va autrement pour les filtres à particules diesel de rechange. Sur la base de l’expérience acquise dans des pays tels que la Belgique ou les Pays-Bas, où la nouvelle méthode de mesure a été déployée dès l’été 2022, les constructeurs automobiles et les fabricants de filtres constatent que les filtres sont plus fréquemment défectueux sur certains modèles. Les fabricants étoffent donc leur production. « Il est bon de savoir que le garagiste peut également opter pour des produits alternatifs », explique Markus Peter. Il n’est pas nécessaire d’installer un filtre d’origine sur un modèle donné. Les fournisseurs de l’industrie automobile commercialisent également sous leur propre marque des filtres homologués pour le type de véhicule. « Le garagiste bénéficie alors de plus d’options, comme pour les silencieux d’échappement, qui ne doivent pas obligatoirement être achetés auprès du constructeur automobile », souligne-t-il. En Valais, le garage Hediger SA doit lui aussi patienter un à trois mois pour obtenir de nouveaux filtres. M. Hediger rappelle toutefois que « Les clients peuvent continuer à conduire leur voiture pendant cette période. » Le service cantonal des automobiles accorde un délai dès que le garage prouve qu’il a commandé le filtre de rechange.
Les appareils mesurant le nombre de particules diesel auxquels s’intéressent les garagistes et qui sont homologués pour les mesures officielles en Suisse peuvent subir des retards de livraison. Charles-Albert Hediger rapporte qu’il a attendu quatre mois, car les fabricants doivent d’abord envoyer chaque appareil à l’Institut fédéral de métrologie (Metas), qui les étalonne. Le Metas a déjà réagi en augmentant ses capacités, ce qui s’avère également important pour le réétalonnage. Dans l’état actuel des choses, celui-ci, qui doit être réalisé une fois par an, a lieu au Metas. Les directives correspondantes sont toutefois en cours de révision. Il est donc possible que la situation change d’ici à l’échéance du premier réétalonnage.
Il en va autrement pour les filtres à particules diesel de rechange. Sur la base de l’expérience acquise dans des pays tels que la Belgique ou les Pays-Bas, où la nouvelle méthode de mesure a été déployée dès l’été 2022, les constructeurs automobiles et les fabricants de filtres constatent que les filtres sont plus fréquemment défectueux sur certains modèles. Les fabricants étoffent donc leur production. « Il est bon de savoir que le garagiste peut également opter pour des produits alternatifs », explique Markus Peter. Il n’est pas nécessaire d’installer un filtre d’origine sur un modèle donné. Les fournisseurs de l’industrie automobile commercialisent également sous leur propre marque des filtres homologués pour le type de véhicule. « Le garagiste bénéficie alors de plus d’options, comme pour les silencieux d’échappement, qui ne doivent pas obligatoirement être achetés auprès du constructeur automobile », souligne-t-il. En Valais, le garage Hediger SA doit lui aussi patienter un à trois mois pour obtenir de nouveaux filtres. M. Hediger rappelle toutefois que « Les clients peuvent continuer à conduire leur voiture pendant cette période. » Le service cantonal des automobiles accorde un délai dès que le garage prouve qu’il a commandé le filtre de rechange.
Une conseillère nationale des Verts interpelle le gouvernement sur le contrôle des filtres à particules diesel
Un soutien inattendu
Le traitement que réservent les services des automobiles au contrôle des émissions de particules diesel varie d’un canton à l’autre. La conseillère nationale Marionna Schlatter (Les Verts) appelle de ses vœux une harmonisation et a déposé une proposition en ce sens, ce qui est dans l’intérêt de l’UPSA et de ses membres.
Mig. En ce qui concerne les freins, la situation est claire : le service des automobiles de chaque canton contrôle chaque véhicule sur banc d’essai de freinage dans le cadre du CVM. Il en va autrement pour la mesure des particules diesel, dont le nombre ne doit pas dépasser la limite de 250000 par centimètre cube. Tous les cantons ne procèdent pas à des contrôles aussi stricts en raison du manque d’appareils et de personnel. Dans certains cas, les mesures ne sont effectuées qu’aléatoirement. « En tant qu’UPSA, nous demandons l’égalité de traitement de tous les contrôles de véhicules », déclare Markus Peter, responsable Technique & Environnement à l’UPSA. À l’occasion du CVM, les émissions de particules doivent être mesurées de manière cohérente sur tous les véhicules équipés d’un filtre à particules diesel obligatoire. « Cette approche renforce la sécurité de planification pour les clients et les garagistes », explique-t-il.
Une intervention politique correspondante a été élaborée en collaboration avec Thomas Hurter, président de l’UPSA et conseiller national UDC, mais elle n’a pas encore été déposée. Pourquoi ? Marionna Schlatter, conseillère nationale zurichoise des Verts, a interpelé le gouvernement au Conseil national sur le même sujet. Or, son libellé est similaire à celui de l’UPSA. Soutenue par quatre collègues de son groupe, elle demande que les filtres à particules des véhicules diesel soient contrôlés régulièrement : « Le Conseil fédéral estime-t-il que des contrôles aléatoires suffisent pour résoudre le problème des filtres à particules diesel défectueux ? Si tel n’est pas le cas, envisage-t-il de prendre des mesures contre cette pratique laxiste des services des automobiles ? »
Échange régulier de l’UPSA et de l’ASA
L’UPSA se félicite de cette intervention, affirme M. Peter, d’autant plus qu’elle émane d’un camp politique avec lequel les garagistes n’ont pas tant de points communs. « D’après moi, l’interpellation du gouvernement sans notre collaboration est un avantage. La problématique gagne en crédibilité si ce sont les Verts qui abordent la santé et la protection de l’environnement », a déclaré M. Peter. L’UPSA défend quant à elle les intérêts économiques des garagistes en plus des deux arguments environnementaux.
Avant même l’intervention des Verts, l’UPSA échangeait régulièrement avec l’ASA, l’association des services des automobiles. Au niveau cantonal, les sections de l’UPSA discutent aussi avec ces derniers pour trouver des solutions constructives visant à remédier aux problèmes que connaissent les appareils et au manque de personnel. En outre, il convient de tenir compte de la disponibilité, parfois insuffisante, de filtres à particules diesel de rechange et d’assouplir les règles. Markus Peter fait l’éloge de la collaboration avec l’ASA, mais ajoute que : « L’ASA peut formuler des recommandations d’action à l’intention des différents services des automobiles ou publier un aide-mémoire. Une réponse appropriée du Conseil fédéral à l’interpellation de Marionna Schlatter aura certainement plus de poids d’un point de vue politique. »
La réponse du Conseil fédéral est désormais disponible et est réjouissante. On peut notamment y lire : « Une procédure de contrôle par sondage ne suffit pas à répondre aux exigences du droit fédéral. L'Office fédéral des routes (Ofrou) est en contact régulier avec les autorités d'exécution. Des difficultés initiales de livraison des appareils de mesure ont eu pour conséquence que certains services des automobiles ont commencé les mesures plus tard ou n'ont effectué que des contrôles aléatoires. L'Ofrou fait en sorte que tous les véhicules soumis à contrôle soient contrôlés ». Markus Peter déclare à ce sujet : « Le fait que le Conseil fédéral limite la marge de manœuvre des cantons, interprétée de manière trop généreuse à certains endroits, est très réjouissant». L'UPSA suivra avec intérêt la mise en œuvre de l'appel lancé par le Conseil fédéral aux services des automobiles.
Cliquez ici pour consulter le modèle de lettre de l’UPSA et ici pour toutes les autres informations sur le sujet.
Un soutien inattendu
Le traitement que réservent les services des automobiles au contrôle des émissions de particules diesel varie d’un canton à l’autre. La conseillère nationale Marionna Schlatter (Les Verts) appelle de ses vœux une harmonisation et a déposé une proposition en ce sens, ce qui est dans l’intérêt de l’UPSA et de ses membres.
Marionna Schlatter, conseillère nationale, Les Verts
Markus Peter, responsable Technique & Environnement à l’UPSA
Mig. En ce qui concerne les freins, la situation est claire : le service des automobiles de chaque canton contrôle chaque véhicule sur banc d’essai de freinage dans le cadre du CVM. Il en va autrement pour la mesure des particules diesel, dont le nombre ne doit pas dépasser la limite de 250000 par centimètre cube. Tous les cantons ne procèdent pas à des contrôles aussi stricts en raison du manque d’appareils et de personnel. Dans certains cas, les mesures ne sont effectuées qu’aléatoirement. « En tant qu’UPSA, nous demandons l’égalité de traitement de tous les contrôles de véhicules », déclare Markus Peter, responsable Technique & Environnement à l’UPSA. À l’occasion du CVM, les émissions de particules doivent être mesurées de manière cohérente sur tous les véhicules équipés d’un filtre à particules diesel obligatoire. « Cette approche renforce la sécurité de planification pour les clients et les garagistes », explique-t-il.
Une intervention politique correspondante a été élaborée en collaboration avec Thomas Hurter, président de l’UPSA et conseiller national UDC, mais elle n’a pas encore été déposée. Pourquoi ? Marionna Schlatter, conseillère nationale zurichoise des Verts, a interpelé le gouvernement au Conseil national sur le même sujet. Or, son libellé est similaire à celui de l’UPSA. Soutenue par quatre collègues de son groupe, elle demande que les filtres à particules des véhicules diesel soient contrôlés régulièrement : « Le Conseil fédéral estime-t-il que des contrôles aléatoires suffisent pour résoudre le problème des filtres à particules diesel défectueux ? Si tel n’est pas le cas, envisage-t-il de prendre des mesures contre cette pratique laxiste des services des automobiles ? »
Échange régulier de l’UPSA et de l’ASA
L’UPSA se félicite de cette intervention, affirme M. Peter, d’autant plus qu’elle émane d’un camp politique avec lequel les garagistes n’ont pas tant de points communs. « D’après moi, l’interpellation du gouvernement sans notre collaboration est un avantage. La problématique gagne en crédibilité si ce sont les Verts qui abordent la santé et la protection de l’environnement », a déclaré M. Peter. L’UPSA défend quant à elle les intérêts économiques des garagistes en plus des deux arguments environnementaux.
Avant même l’intervention des Verts, l’UPSA échangeait régulièrement avec l’ASA, l’association des services des automobiles. Au niveau cantonal, les sections de l’UPSA discutent aussi avec ces derniers pour trouver des solutions constructives visant à remédier aux problèmes que connaissent les appareils et au manque de personnel. En outre, il convient de tenir compte de la disponibilité, parfois insuffisante, de filtres à particules diesel de rechange et d’assouplir les règles. Markus Peter fait l’éloge de la collaboration avec l’ASA, mais ajoute que : « L’ASA peut formuler des recommandations d’action à l’intention des différents services des automobiles ou publier un aide-mémoire. Une réponse appropriée du Conseil fédéral à l’interpellation de Marionna Schlatter aura certainement plus de poids d’un point de vue politique. »
La réponse du Conseil fédéral est désormais disponible et est réjouissante. On peut notamment y lire : « Une procédure de contrôle par sondage ne suffit pas à répondre aux exigences du droit fédéral. L'Office fédéral des routes (Ofrou) est en contact régulier avec les autorités d'exécution. Des difficultés initiales de livraison des appareils de mesure ont eu pour conséquence que certains services des automobiles ont commencé les mesures plus tard ou n'ont effectué que des contrôles aléatoires. L'Ofrou fait en sorte que tous les véhicules soumis à contrôle soient contrôlés ». Markus Peter déclare à ce sujet : « Le fait que le Conseil fédéral limite la marge de manœuvre des cantons, interprétée de manière trop généreuse à certains endroits, est très réjouissant». L'UPSA suivra avec intérêt la mise en œuvre de l'appel lancé par le Conseil fédéral aux services des automobiles.
Cliquez ici pour consulter le modèle de lettre de l’UPSA et ici pour toutes les autres informations sur le sujet.
Actuellement, la «NZZ am Sonntag» publie également un article sur le sujet. L'UPSA y prend également la parole. A lire ici en format PDF.
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